Concertation climat

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Préserver les ressources du territoire

Le changement climatique modifie, perturbe ou menace le monde du vivant. En effet, la hausse des températures constatée en France provoque le déplacement de l’aire de répartition des espèces végétales et animales, accélère certains cycles végétatifs… De surcroît, les changements attendus dans la répartition des pluies suivant les saisons (plus de précipitations en saison hivernale, moins en période estivale où la végétation a plus de besoins) contribuera à renforcer les effets du changement, notamment sur les pratiques agricoles et sylvicoles.

Ces effets s’ajoutent aux autres menaces pesant déjà sur la biodiversité (artificialisation des sols, intensification des pratiques, fragmentation des territoires, pollutions, espèces exotiques envahissantes…).

Soumis à ces impacts, les écosystèmes influent à leur tour sur le climat local et mondial. A titre d’exemple, les tourbières sont d’importants puits de carbone. Leur assèchement provoquerait un relargage massif du carbone stocké.

Constat

Bien que la part des espaces protégés en Hauts-de-France soit modeste, ces derniers concentrent une part importante des espèces menacées régionales. La part principale de l’occupation du sol revient à l’agriculture (plus de 70% de l’espace régional), suivi des espaces forestiers (13% de la surface régionale). Un enjeu majeur repose donc dans la restauration d’une biodiversité dite « ordinaire » qui concerne tout le territoire régional.

L’agriculture intervient de manière contrastée dans le dérèglement climatique. D’un côté elle représente 15% des émissions de GES de la région et une part importante des émissions de méthane. De l’autre, elle contribue à l’atténuation du dérèglement climatique par le rôle de puit de carbone que peuvent notamment jouer les prairies permanentes.

Elle représente la majorité des émissions d’ammoniac (NH3) et une part importante des émissions de particules fines (PM10 et PM2,5), ainsi que de composés organiques volatifs non méthaniques (COVnM). Ses émissions peinent à se réduire.

Ambition régionale

La Région porte l’ambition de préserver, développer et restaurer autant qu’elle le peut la qualité de l’environnement et les ressources naturelles régionales.

Quatre ambitions

  • Optimiser l’usage des sols en région et améliorer leur qualité,
  • Développer la capacité du territoire régional à préserver la biodiversité et à capter et stocker le carbone,
  • Préserver la ressource en eau,
  • Accroître la robustesse du système alimentaire régional.

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Le SRADDET se donne comme objectif principal de maintenir et restaurer les services écosystémiques fournis par les sols et la nature, notamment en termes de piège à carbone.

Cela représente 5% de l’effort à fournir d’ici 2030 dans la réduction des émissions de GES régionales et 4% de l’effort à fournir dans la baisse de nos consommations d’énergie.

Les efforts doivent porter de manière prioritaire sur 

  • Le maintien des sols agricoles, prairies et forêts, ainsi que des zones humides et, en particulier, des tourbières, dont la dégradation génèrerait d’importantes émissions de GES,
  • La sauvegarde d’une diversité des paysages et la reconquète des chemins ruraux,
  • Le maintien et le développement des services rendus par la nature,
  • La maîtrise de l’étalement urbain et l’incitation à un aménagement du territoire permettant de réduire les transports du quotidien,
  • L’utilisation du coefficient de biotope dans les projets de développement et de renouvellement urbain.

Concernant l’adaptation au changement climatique, les efforts doivent porter sur la diminution de l’exposition des personnes, biens, infrastructures et de l’agriculture au risque « eau »d’inondations continentales et de coulées de boue, ainsi qu’aux risques de submersion marine, de retrait-gonflement des argiles et de phénomène d’îlots de chaleur.

Initiative régionale

La Région a lancé l’appel à projets « La nature en chemins » pour restaurer la biodiversité des chemins ruraux, véritables corridors naturels pour la faune et la flore sauvage de notre territoire. Il s’agit d’accompagner les collectivités locales et les associations qui s’engagent dans la reconquête et la préservation des chemins.

Ces derniers, et notamment les chemins ruraux, constituent une trame écologique régionale hors du commun, et un support précieux pour la biodiversité. Hors, depuis plusieurs décennies, ils ont souffert de nombreuses dégradations

Un objectif

Découpler réponses aux satisfactions des besoins de la population (eau, alimentation, habitat, loisirs, déplacements,…) et consommation de foncier naturel et agricole, tout en améliorant la qualité de l’environnement régional et la capacité de la biodiversité à se maintenir.

Les actions régionales

L’action de la Région se déploie autour de deux axes complémentaires :

  • Inciter les porteurs de projet à rechercher les meilleures localisations possibles pour leurs projets, en renforcement des centralités urbaines et/ou à proximité des pôles de transport, afin de réduire la consommation d’espaces naturels et agricoles,
  • Utiliser les friches régionales impropres à un nouvel aménagement comme support de production d’énergie renouvelable et/ou de redéveloppement de la nature, et les bâtiments et friches adaptés pour relocaliser la production agricole à proximité des cœurs urbains.

La Région fait de la biodiversité un axe fort de sa politique environnementale avec comme ambition : la préservation des espaces naturels en Hauts-de-France.

Le lancement de plusieurs plans complémentaires s’inscrit dans cette action : plan Arbres, plan Nature en chemins, plan Agriculture et Biodiversité…

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La Région dispose de nombreux leviers à sa disposition

  • Lancement d’un vaste Plan « Arbres », avec pour objectif la plantation d’un arbre par lycéen de la région, soit une cible de 320 000 arbres, soit près d’1 millions d’arbres en 3 ans,
  • Renforcement de son Plan « Nature en chemins », notamment par la structuration d’un réseau d’accompagnement des collectivités,
  • Développement de la biodiversité aux abords des infrastructures,
  • Elaboration d’un Plan « Agriculture et Biodiversité », incitant en particulier au développement d’une filière régionale de production de graines d’essences régionales,
  • Transformation des lycées en pivots de lutte contre le phénomène d’îlot de chaleur en milieux urbanisés, en déployant à grande échelle la nature dans les établissements et à leurs abords, et intégration dans chaque dispositif d’aménagement du territoire et de renouvellement urbain de la possibilité d’un financement en lien avec la lutte contre les îlots de chaleur urbains,
  • Amplification de son action en matière de préservation et de restauration de la biodiversité, en évitant la compétition avec la biodiversité sauvage, par le lancement de Plans opérationnels, par exemple un Plan « Abeilles et ruches »,
  • Appui au développement de la sylvoécologie, par exemple en expérimentant les paiements pour services écosystémiques de la forêt (par exemple, itinéraires sylvicoles permettant un stockage de carbone additionnel, maintien des arbres favorables à la biodiversité,..).

La préservation de la ressource en eau face au changement climatique et la gestion des risques, doivent être abordé dans le cadre de projets globaux. La Région s’engage dans la recherche de solutions fondées sur la nature, pour conserver une ressource équilibrée dans le temps.

Ainsi, en novembre 2019, la Région a adopté une délibération cadre pour la protection de la ressource en eau, des milieux aquatiques et humides et la gestion des risques naturels continentaux pour la période 2019-2021.

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Pourquoi voter une délibération cadre pour la protection de la ressource en eau, des milieux aquatiques et humides et la gestion des risques naturels continentaux pour la période 2019-2021 ?

Cette délibération cadre comprend trois volets 

  • Agir pour améliorer la connaissance et la qualité écologique des milieux aquatiques et humides,
  • Végétaliser les bassins versants grâce à l’hydraulique douce,
  • Permettre l’adaptation du territoire des Hauts-de-France au changement climatique et à l’aggravation des risques liés à l’eau, et gérer durablement la ressource en eau.

Il s’agit d’agir concrètement et prioritairement en faveur des écosystèmes aquatiques et humides par une gestion durable et en préservant les sites naturels remarquables. La gestion équilibrée et durable de la ressource en eau vise à assurer la pérennisation des écosystèmes aquatiques, des sites et zones humides, la protection de la ressource en eau sur les plans qualitatif et quantitatif, ainsi qu’à contribuer à la prévention des risques naturels, tout en prenant en compte les adaptations nécessaires au changement climatique

L’ambition de la Région est d’accroître la robustesse du système agricole régional, en préservant la qualité des sols et leur capacité à produire sur le long terme mais aussi en réduisant les émissions de polluants dans l’air et en luttant contre le phénomène de coulées de boues.

L’objectif est d’accélérer la transition du secteur agricole régional vers une agriculture durable, respectueuse des sols, de l’eau, de l’air et de la biodiversité, en favorisant l’innovation et l’acquisition de connaissances en agroécologie, et par la diffusion massive des connaissances aux agriculteurs.

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La Région met en œuvre une action concrète pour favoriser la transition du secteur agricole avec :

  • Adaptation des exploitations des lycées agricoles afin de leur permettre d’expérimenter et de diffuser de nouvelles pratiques en matière d’agroécologie (agroforesterie, conservation des sols et rotations culturales induites),
  • Accompagnement des territoires et des Maisons Familiales et Rurales dans la qualification environnementale des formations dispensées aux agriculteurs,
  • Appui aux filières régionales à se structurer en valorisant les productions locales au regard des nouveaux besoins (notamment bio, Signes Officiels de la Qualité et de l’Origine, races et variétés régionales),
  • Appui à l’expérimentation de nouvelles formes de développement pour les exploitations agricoles, sources de revenus complémentaires, par exemple la production d’énergie renouvelable sur les exploitations, et la production d’agro-ressources non alimentaires en appui et cohérence à la production alimentaire.

 

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